2. Recherchez le bien de la ville
Le prophète Jérémie, dans le chapitre 29, verset 7, nous transmet une instruction divine qui reste d’une actualité brûlante :
« Recherchez le bien de la ville où je vous ai déportés, et priez l’Éternel en sa faveur, car votre bonheur dépend du sien. »
À l’époque, Dieu parlait au peuple d’Israël exilé à Babylone. Mais ce message transcende le temps et les frontières : il nous parle aussi, aujourd’hui, à nous Congolais, où que nous soyons.
La prospérité du peuple de Dieu est liée au bien-être de la nation dans laquelle il vit. Il ne s’agit pas seulement de prier pour la République Démocratique du Congo, mais aussi d’agir, de parler et de penser en vue de son bien. Malheureusement, trop souvent, au lieu de construire, nous détruisons par nos paroles, nos attitudes et notre passivité. Et cela ne nous fait pas avancer — cela nous fait reculer.
Le changement commence par notre langage. La Bible dit : « La mort et la vie sont au pouvoir de la langue » (Proverbes 18:21). Comment parlons-nous de notre pays ? Comment exprimons-nous notre mécontentement face aux réalités du moment ? Est-ce en maudissant, en insultant nos autorités, ou en répandant des paroles destructrices sur les réseaux sociaux ? Certainement pas !
Il est vrai que nous ne serons pas toujours en accord avec les décisions ou les comportements de nos dirigeants. Mais cela ne nous donne pas le droit de tomber dans l’insulte, la haine ou l’indécence. En tant que croyants et citoyens, nous devons rester les gardiens du respect, de la vérité et de l’espérance. Personne ne jouera ce rôle à notre place. Personne n’aimera ce pays mieux que nous, ses fils et filles.
Être Congolais, c’est plus qu’un nom ou une origine : c’est une responsabilité sacrée. Que nous venions du Nord, du Sud, de l’Est, de l’Ouest ou du Centre, la blessure de l’un doit être la douleur de tous, et sa joie, notre fierté commune.
Alors, relevons la tête, élevons nos prières, modérons nos paroles et engageons nos actions pour bâtir une nation digne, forte et bénie. Car le bien de la RDC commence par chacun de nous.
- Contexte historique du verset
Au temps de l’exil à Babylone, le peuple d’Israël vivait les conséquences de sa désobéissance et de son idolâtrie. Pourtant, au cœur de cette situation douloureuse, Dieu ne l’a pas abandonné. Par la bouche du prophète Jérémie, Il adresse un message puissant : rester fidèles, même en terre étrangère, et œuvrer pour le bien du lieu où ils se trouvent.
Ce message reste profondément pertinent pour nous, Congolais, aujourd’hui. Malgré les blessures de notre histoire, les difficultés économiques ou sociales, et les incertitudes politiques, Dieu nous appelle à l’espérance active. Il nous invite à nous engager de manière concrète, lucide et responsable dans la construction et la préservation de notre pays.
À notre honte, il nous faut reconnaître certaines erreurs du passé. Nous avons, à plusieurs reprises, élevé des hommes au rang qui ne revient qu’à Dieu. Nous avons adulé des leaders, leur rendant des honneurs frôlant l’adoration. Cette culture du culte de la personnalité, héritée d’une époque douloureuse, a traversé les générations, affaiblissant notre conscience civique et notre marche spirituelle.
Mais il est écrit : « Je suis l’Éternel, c’est moi qui suis Dieu ; je ne donnerai ma gloire à personne » (Ésaïe 42:8). Il est temps d’y mettre un terme.
Si Dieu a demandé aux exilés d’Israël de prendre soin d’un pays qui n’était même pas le leur, à combien plus forte raison devons-nous, qui avons reçu la République Démocratique du Congo comme une terre d’héritage, l’aimer, la respecter, la servir ! Ce pays n’est pas une simple portion de terre : c’est un don de Dieu. Et comme tout don, il appelle à la gratitude, à la fidélité et à la gestion responsable.
Rappelons-nous que toute la terre appartient au Seigneur. Où que nous vivions — à Kinshasa ou à Goma, en Afrique ou dans la diaspora — nous sommes appelés à honorer Dieu par notre comportement civique, notre manière de parler de la nation, de nos dirigeants, et notre façon de contribuer à la paix.
Servir et bâtir la RDC, c’est réjouir le cœur de Dieu.
Alors soyons des patriotes spirituels : humbles, vigilants, travailleurs, et profondément enracinés dans la crainte de Dieu. Car notre fidélité dans les petites choses est le fondement d’un avenir meilleur pour notre peuple.
By KAY MBIOLA